★ your eyes, they shine so bright.

protecteur, jaloux, envieux, méfiant, fidèle, honnête, intègre, amer, pessimiste, doux dans l'intimité, froid, distant. › Comme tout homme, Holden traite son père comme étant son seul et unique modèle. C'est lui qui lui a tout appris, c'est lui qui l'a poussé à se lancer dans une carrière de flic, c'est lui qui le conseille à chaque fois qu'il a des doutes, des déceptions. Pourtant, depuis qu'il a été embauché comme agent de sécurité dans une entreprise privée, il ne peut s'empêcher de vouloir enterrer le petit garçon admiratif de son géniteur. Il n'a pas besoin de modèle, il n'a besoin de personne. › Holden a toujours pensé que le hasard et le destin pouvaient changer la vie d'un homme. Mais non. Il s'est aperçu qu'aucune bonne étoile ne veillait sur lui, que Dieu, que les miracles n'existaient pas. Le travail et le mérite ne sont que des valeurs superficielles balayées par la nature de l'homme, cet être humain vile, pervers, avide de richesse, calculateur, manipulateur. › Holden ne cache pas qu'il espère beaucoup de son nouveau métier. Autrefois passif, il veut désormais s'imposer comme l'homme indépendant qui peut dire merde à tous ceux qui l'ont plantés des années auparavant. Mais sa plus grande peur, même s'il ne se l'avouera jamais, c'est de perdre sa femme. Son comportement laisse à désirer en ce moment, il ne fera rien pour changer mais par pitié, il refuse de voir l'unique objet de son affection se défaire de lui. Ce qui est complètement contradictoire quand on sait qu'il est celui qui a imposé le divorce. › Le casier judiciaire de Holden est bien évidemment vide. Cet homme a été élevé par un père droit, intègre, honnête qui lui a inculqué des valeurs primordiales telles que les respect. Ce n'est pas de tout hasard si le jeune homme a toujours voulu travailler dans la police et ce n'est pas non plus un hasard si sa femme doit elle aussi promouvoir le respect des lois. Holden ne dépassera jamais ô grand jamais les limites fixées par la justice.

Son courage t’impressionne. Tu l’observes du coin de l’œil se lever d’un geste gracile, verre de scotch à la main, verre qu’elle s’empresse de te faire poser. Toi, impuissant, tu obéis. Toi, impuissant face à cette beauté sortie d’un autre monde, tu te contentes de la contempler de ton regard bleu, d’admirer la bague qui trône fièrement sur son annulaire. Tu arraches un maigre sourire, maigre sourire qui se dissipe aussitôt. C’est vrai. Elle n’est pas pour toi. Elle n’est plus pour toi. Pendant quatre ans, tu as cru qu’elle serait tienne à tout jamais, que tu la protègerais contre toute menace extérieure, qu’elle t’admirerait secrètement mais il n’en est rien. Sa beauté, son orgueil, sa richesse l’empêchent de voir l’homme qui est en toi. Elle veut tout diriger. Elle se moque de savoir qu’un homme doit assurer la protection de son foyer, qu’il ne doit pas être redevable de sa femme, qu’il peut se débrouiller seul, même quand le travail de ses rêves ne semble plus vouloir de lui. Assis dans ce fauteuil, tu te sens inutile. Dubitatif, tu ne sais pas si tu dois te lever et aller lui parler ou si c’est à elle de le faire. Elle te cache un truc, tu en es certain. Tu la connais trop. Ce regard fuyant, ces faux sourires, ces gestes nerveux ne sont pas des détails à ignorer. « Holden, chéri, tu peux t’occuper du dîner ? J’ai des tonnes de dossiers à traiter. »Tu ne dis rien. Tu te lèves, lentement, et tu te diriges vers la cuisine où tu mets de l’eau à bouillir. Répéter les mêmes gestes te fatigue. Par moments, tu as envie de tout envoyer balader et de te barrer loin d’ici. De te rendre dans un endroit où personne ne te connait, où tout le monde ne te jugera que par ton visage d’Apollon. On t’a déjà dit que tu étais beau, très beau. Et pourtant, tu n’en as cure ; ton physique de jeune premier ne t’a jamais aidé à obtenir quoique ce soit de ton ancien métier, celui que tu exerçais sans rechigner, celui que tu exerçais en te faisait constamment doubler par tes collègues. D’ailleurs, à cause de ça, tu es devenu aigri. Aigri avant l’heure. Ta femme t’en as fait la remarque, tu l’as gentiment remise à sa place. C’est vrai. Elle n’est pas pour toi. Elle n’est plus pour toi. Tu observes l’eau bouillir comme si c’était la dernière chose au monde qui te paraissait intéressant. Mais une odeur, une odeur acidulée envahit la pièce et tu sais qu’elle est là, derrière toi. Elle dépose furtivement un baiser sur ta joue mais tu ne cilles pas d’un œil alors elle continue, puis finit par poser sa tête sur ton épaule. « Tu n’as pas quelque chose à me dire ? » C’est sorti comme ça, tu n’as pas pu l’en empêcher. Tu te retournes dans sa direction, méfiant, les sourcils froncés tandis qu’elle te regarde l’air étonné, sourire en coin. « Non, pourquoi, je devrais ? » Tu secoues la tête, conscient que cette suspicion permanente frôle la limite du ridicule. « Je croyais que tu avais des tonnes de dossier à traiter. » Tu changes rapidement de conversation et tente de te re-concentrer sur l’eau qui bout. Tes yeux bleus refusent de croiser ce regard qui te rend impuissant, qui te transforment en pantin. Pourtant, tu ne peux résister à ses baisers, ses caresses, tu ne peux pas résister à ces moments d’intimité qui te font oublier ta rancœur, ton amertume, ta méfiance. Elle est vexée, tu le sens. Elle repart dans son bureau, comme si de rien n’était et tu regrettes ton geste un bref instant, impuissant. C’est vrai. Elle n’est pas pour toi. Elle n’est plus pour toi.